Née en 2017 de manière amateure par de fougueux lycéens désireux de monter Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce, la compagnie Solvelie s’est depuis professionnalisée et a emprunté au fil des années différents chemins artistiques, cultivant ainsi son goût pour une certaine indiscipline. De la lecture-spectacle au Festival Les Emancipéés (Avenida Vladimir Lénine, 2020) à la performance (Chère Marina, Théâtre Monfort en 2022) en passant également par le théâtre de rue (Lucrèce Borgia, 2019), la compagnie développe petit à petit une poétique de la fragmentation et de la reconfiguration des matières textuelles et scéniques en créant des formes mêlant fiction et performance. Soucieuse de penser le théâtre – et l’art plus généralement – inscrit au sein d’une communauté, la compagnie cultive également l’idée d’un théâtre ne renonçant pas au spirituel en se proposant alternative profane.
Le projet artistique de la compagnie oscille ainsi entre une volonté de découverte et de représentation d’oeuvres dramatiques contemporaines et la conduite de projets expérimentaux allant à la recherche de nouvelles modalités de représentation en envisageant notamment la frontière entre théâtre et plasticité comme un nouveau champ des possibles pour la création théâtrale.
A partir de 2020, la compagnie s’est également – en parallèle de ses créations – engagée dans une démarche d’éducation artistique et culturelle à destination d’établissements scolaires.